L’autobus

« Avant de partir, le gars a caressé ma cuisse de ses doigts couverts de sperme, puis il est descendu de l’autobus, me laissant dans la plus grande des confusions. »

La partie

« La partie se déroulait Aux Enfers. Toute la bande était réunie. Jo le Palestinien, le gros Max, Dany Chrome et ses chaînes en platine, Stephie la fatale, Jimmy l’Indien, la Muse, le Croupier, et moi, l’écrivain. »

Tease

« Si tu veux plus fort, dis rose. Si c’est trop fort, dis rouge et on arrête. Et si t’en veux plus, on va le savoir. Mais juste au cas où, dis vert. »

Vengeance d’une fille volage

« L’un des jeunes prête son téléphone intelligent à un puis aux autres, et tous les regards se tournent vers la blonde qui tente de feindre le plus grand des désintérêts. Au moment où elle se lève pour aller s’asseoir à l’avant, fatiguée par ces enfantillages, l’un d’eux tourne le cellulaire vers elle. »

La jeune fille et les cendres

« La marchandise se trouve en ma possession, ils n’en ont jamais vu d’aussi belle. Eux ont la main tendue de l’accro, attendent sans patience, rampent debout pour obtenir une place de choix. Une fois les vêtements tombés, ils reprennent de leur cran, osent de nouveau s’appeler des hommes. »

Pessimisme

« J’entends les rires, les questions, sans voir les humains. Mon esprit ressemble à un système solaire mort; mon cerveau une naine blanche sur le point de s’éteindre, ce qui m’entoure tous ces astres que j’ai consumés lorsque l’hélium de mes angoisses s’est embrasé. »

Le tapis marocain

« J’ai toujours voulu m’acheter un tapis marocain. Comme mon anniversaire approche, je me suis acheté un tapis marocain. Il est magnifique. Rectangulaire, immense, il couvre presque tout le plancher du salon. Il est blanc cassé, comme la fourrure d’un ours polaire, a de longs poils, est tacheté de pois noirs, est traversé de rayures bleues entrecroisées, aléatoires. Il est parfait. Un véritable coup de cœur. »